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oeuvre exposée

Charge de cavalerie exécutée par le général Murat, à la bataille d'Aboukir, en Egypte

Peinture

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Cette action décida la mémorable victoire que remporta l'armée française commandée par le général en chef Bonaparte, le 7 Thermidor an 7, sur l'armée turque commandée par Kinceoe Mustapha, pacha de Romélie. Les turcs qui étaient retranchés dans la presqu’île d’Aboukir, avaient repoussé la première attaque des français, dirigée sur la redoute qui defendait la droite de leur position ; ils sortirent de leurs retranchemens pour couper les têtes des français restés morts ou blessés sur le champ de bataille ; l’infanterie française indignée, recommence aussitôt l’attaque ; bientôt la 22e, la 69e et la 75e gravissent et pénètrent dans l’intérieur de la redoute. "Le général Murat, qui commandait l'avant-garde, lança avec autant d'impétuosité que d'à-propos, ses escadrons qui se trouvent déjà couper toute retraite aux turcs chassés de la redoute, et les repoussent vers la mer ; cette cavalerie pénètre et traverse avec la plus grande rapidité toutes les positions des turcs, jusques sur les fossés du fort qui ne tire pas un coup de fusil ; elle culbute, sabre et noie tout ce qu'elle rencontre. Les turcs frappés de terreur, cherchent à gagner à la nage leurs chaloupes canonnières qui elles-mêmes les foudroie, mais en vain, pour les forcer à retourner au combat. Extrait du rapport du prince Alexandre Berthier". Mustapha pacha, général en chef de l'armée turque, se battit avec le plus grand courage ; blessé à la main, abandonné de ses troupes qu'il voit fuir de tous côtés, il veut encore retenir ses soldats, mais dans leur terreur rien ne peut les arrêter ; on les voit même se débarrasser en barbares de ceux qui implorent leur secours. Le pacha entouré et sur les corps de ses plus fidelles serviteurs, est soutenu par eux et par son fils, qui le voyant hors de combat, rend ses armes au général Murat, son vainqueur. Les trois queues, marques distinctives du rang de Mustapha pacha, tombent autour de lui. La perte de plusieurs officiers français est signalée dans quelques parties du tableau. Le colonel Duvivier, commandant le 14e de dragons, fut tué dans cette charge ; on le distingue atteint et renversé d'une balle au milieu des dragons ; l'adjudant général Le Turc, tué dans la première attaque de la redoute, eut la tête coupée ; le colonel Beaumont, aide de camp du général Murat, sabre un turc qui emportait la tête de cet officier, et lui arrache des mains son sabre brisé. L'officier Guibert, aide de camp du général en chef, fut tué d'un coup de canon ; son ceinturon dans les mains d'un turc, est déchiré par le boulet qui le frappa ; auprès sont deux pièces de canon anglaises, trouvées dans l'artillerie turque, et qui avaient été donnée au Grand Seigneur par la cour de Londres. Tel est le corps du tableau. Le fond, relevé sur des dessins faits d'après nature, représente la redoute emportée par les demi-brigades déjà renommées, l'escadron envoyé pour couper la retraite, le camp des turcs, le camp du pacha et le fort situé sur la pointe de la presqu'île ; l'escadre anglaise est en vue. Le commodore Sydney Smith voyant l'issue du combat, regagne ses vaisseaux monté sur un des canots que l'on voit à la pointe de la presqu'île. Les canonnières turques mitraillent leurs propres troupes, et la mer est couverte de turbans.

Versailles, château

Exposant reprenant la graphie du livret

Gros

de M. David

rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, n° 14

artiste

Gros

Paris, Musée Napoléon [Musée du Louvre], 1806

1806

Paris

Musée Napoléon [Musée du Louvre]

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