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oeuvre exposée

Bonaparte, général en chef de l'armée d'Orient, au moment où il touche une tumeur pestilentielle en visitant l'hôpital de Jaffa

Peinture

224

Les ravages que faisait la peste dans l'armée d'Orient, depuis le commencement de la campagne de Syrie, causaient une inquiétude générale. Les effets de ce fléau se firent sentir avec plus de force, immédiatement après le siège de la ville de Jaffa, qui fut prise d'assaut. Le général en chef Bonaparte, voulant détruire le prétexte de découragement qu’un sentiment exagéré de crainte pour cette maladie, pouvait faire naître dans l’armée, et prouver que ses effets étaient moins terribles que l’effroi qu’ils causaient, visita l’hôpital des pestiférés de Jaffa, dans les plus grands détails. Après avoir fait porter tous les secours qu’on put lui procurer, et y avoir même envoyé une partie de ses provisions particulières, le général en chef, suivi de son état-major et du médecin en chef de l’armée, qui cherchait à lui persuader de ne pas trop prolonger sa visite, n'en donna pas moins de tems à tous les détails de l'hôpital. Il consolait, en outre les malades par tous les moyens de persuasion ; il faisait espérer aux uns un soulagement prochain, à d'autres une guérison certaine, et inspirait à tous de la confiance dans l'efficacité des remèdes qu'on employait. Pour éloigner davantage l'effrayante idée d'une contagion subite et incurable, il fit ouvrir devant lui quelques tumeurs pestilentielles, et en toucha plusieurs. Il donna, par ce magnanime dévouement, le premier exemple d'un genre de courage inconnu jusqu'alors, et qui fit depuis des imitateurs.

peinture

tableau

Paris, musée du Louvre

Exposant reprenant la graphie du livret

Gros

de M. David

rue des Champs-Elysées, n° 12

Lieu de conservation

Paris, musée du Louvre

Titre

Bonaparte, général en chef de l'armée d'Orient, au moment où il touche une tumeur pestilentielle en visitant l'hôpital de Jaffa

Artiste

Gros