Section du catalogue Peinture

Numéro du catalogue 100

Complément titre "Le 24 février 1848, le peuple en armes se précipite dans l'Hôtel-de-Ville. Soixante-deux sous-officiers et soldats de la garde municipale y sont restés en réserve, et c’est contre eux que s’exhalent les premiers cris de la fureur populaire. Pour essayer de les sauver, M. Flotard, assisté par le général T. Sébastiani et par M. de Rambuteau, qui vient de déposer ses fonctions de préfet de la Seine, courent au-devant du peuple. Pâles et muets, ces malheureux désarmés s'avancent dans l’attitude d’hommes noblement résignés à mourir. M. Flotard, tête nue et seul, marche à leur rencontre. Il détache de sa poitrine sa croix de Juillet, l’élève de la main gauche pour la montrer au peuple, et s’écrie d’une voix forte et avec le ton du commandement : Halte, citoyens ! au nom du peuple vainqueur, écoutez un vétéran de la liberté ! M. Flotard tient sa croix suspendue sur le front incliné du soldat arrêté devant lui, en criant : plus de sang, plus de vengeance, grâce aux prisonniers ! ! ! Et aussitôt les gardes municipaux sont libres, et le peuple leur donne des poignées demain."