Peinture
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Le bon chevalier a suivi Nemours à la prise de Brescia. Blessé pendant l’assaut d’un coup de lance à la cuisse, il s’est fait transporter par deux archers dans une maison voisine du rempart. Sa protection a préservé la maîtresse du logis et ses deux filles des horreurs du sac de la ville. Ramenées chaque jour par la reconnaissance auprès du lit de leur défenseur, les jeunes personnes y font de la musique, afin de charmer l’ennui de sa convalescence. Leur mère a suspendu ses travaux pour les entendre chanter et jouer du luth ; le loyal serviteur, l’historien de Bayard, tenant un éventail de plumes de paon, a les yeux fixés sur son héros. A droite, sont les armes du chevalier sans peur et sans reproche ; à gauche, sa lance et un étendard qu’il a pris sur les Vénitiens ; un écriteau y est attaché, on y lit ces mots : Conquesté eu l’amour du Roi nostre Sire Loys, le douzième du nom.
Paris, Musée royal des arts [Musée du Louvre], 1817
1817
Paris
Musée royal des arts [Musée du Louvre]