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oeuvre exposée

Jacques Cartier, avec trois bâtiments, remonte le fleuve Saint-Laurent, qu'il vient de découvrir (1535)

Peinture - Tableaux

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"Jacques Cartier, navigateur de Saint-Malo, s'était proposé à Philippe de Chabot, grand amiral de France, pour aller visiter les terres de l'Amérique septentrionale, désignées sous le nom de Terre-Neuve. Cette demande ayant été présentée au roi par le grand-amiral, François Ier avait chargé Cartier lui-même d'exécuter ses projets ; et dans un premier voyage, en 1534, il avait découvert le golfe Saint-Laurent et l'embouchure de ce fleuve. Mais l'approche de la mauvaise saison l'avait rappelé avant qu'il eût eu le temps de pousser plus loin ses découvertes. Sur le récit de son voyage, le roi ordonna un armement plus considérable que le premier : on équipa un bâtiment de cent vingt tonneaux, que Cartier commanda ; on en mit sous ses ordres un autre de soixante tonneaux, et un troisième de quarante, propre à entrer dans les rivières où il n'y aurait pas assez d'eau pour les deux autres. Plusieurs jeunes gens de distinction s'embarquèrent avec Jacques Cartier, en qualité de volontaires. Cette campagne commença par un acte public de religion. Le jour de la Pentecôte, les capitaines et les équipages firent ensemble leurs dévotions dans la cathédrale de Saint-Malo, et reçurent ensuite la bénédiction de l’évêque. Ils mirent à la voile le 19 mai 1535. Leur trajet, pour se rendre à Terre-Neuve, fut long et pénible ; le mauvais temps sépara les bâtiments ; mais ils se réunirent dans le détroit de Belle-lsle, où l'on l’avait assigné un rendez-vous. Cartier, dans sa première campagne, avait prolongé les côtes du golfe Saint-Laurent, qui sont au Sud du détroit de Belle-lsle ; dans celle-ci il ne s'écarta pas de la côte septentrionale, et pénétra, presque en droite ligne, dans l'intérieur du fleuve. Il le visita avec soin et s'avança à sept ou huit lieues au-delà de l'endroit où depuis la ville de Québec a été bâtie. La rivière près de laquelle la flotte mouilla, reçut le nom de Sainte-Croix ; mais la postérité lui a donné celui de Jacques Cartier. Cartier remonta avec ses canots jusqu'à un village que les habitants appelaient Hochelaga, et sur les ruines duquel s'éleva plus tard la ville de Montréal, située à plus de cent cinquante lieues marines de l'embouchure du fleuve. Après un hiver rigoureux, passé à Sainte-Croix, pendant lequel ses compagnons furent décimés par le scorbut, maladie encore inconnue aux navigateurs français, Cartier se rembarqua, le 6 mai 1536, avec deux bâtiments, n'ayant plus assez de monde pour le troisième, et sortit du fleuve par le canal qui est au sud de l'île d'Anticosti, et qu'il avait pris, en 1534 pour un golfe. Il vint ensuite chercher le passage qu'il avait supposé, à la même époque, devoir exister au sud de Terre-Neuve ; il le trouva, et compléta par cette dernière découverte celle du fleuve et du golfe Saint-Laurent. Les bâtiments arrivèrent à Saint-Malo le 16 juillet 1530. Jacques Cartier montra ainsi aux Français la route du Canada (1)." (Galeries historiques du Palais de Versailles) (1) Biographie Universelle, t. VII

(M. d. R.)

ministère de la Maison du roi, le

Exposant reprenant la graphie du livret

Gudin (Théodore)

au château Beaujon, faubourg du Roule

Paris, Musée royal des arts [Musée du Louvre], 1847

1847

Paris

Musée royal des arts [Musée du Louvre]

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