Section du catalogue Peinture

Numéro du catalogue 171

Complément titre "Quelques jours après l'assaut livré par Albéric Clément, les Sarrasins découragés demandèrent à capituler ; mais Philippe-Auguste refusa d'épargner Ptolémaïs, si Jérusalem et toutes les villes enlevées aux chrétiens depuis la bataille de Tibériade, ne leur étaient rendus. Le haut prix de cette rançon était un outrage aux vaincus, et il ranima chez les Sarrasins l'énergie du désespoir, et on les vit, selon le langage figuré d'un de leurs historiens, du haut de leurs remparts à demi-ruinés, se jeter sur les assaillants comme des pierres détachées du sommet des montagnes. Mais ces prodiges d'une valeur désespérée ne purent longtemps se soutenir, et une capitulation que l'honneur des Sarrazins pouvait accepter, leur fut accordée. Ils s'engagèrent à livrer Ptolémaïs avec toutes les armes, les munitions et les richesses renfermées dans la ville et le port ; à rendre la Sainte Croix et seize cents prisonniers chrétiens ; enfin, à payer deux cent mille besans dor. Philippe-Auguste et Richard-Coeur-de-Lion prirent ensemble possession de la ville, et les deux bannières de France et d'Angleterre furent en même temps arborées sur la forteresse la plus élevée. Alors la garnison musulmane passa désarmée devant les croisés rangés en bataille. Mais, dit un des chroniqueurs de la croisade, ils ne semblaient point abattus par leur défaite ; la fierté de leur visage n'avait point péri, et leur air intrépide simulait la victoire." (Galeries historiques du Palais de Versailles)

Informations (M. d. R.)

Propriétaireministère de la Maison du roi, le