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oeuvre exposée

Assemblée des notables à Rouen, sous Henri IV, 4 novembre 1596

Peinture

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Une assemblée de notables fut convoquée à Rouen : c'était le roi lui-même qui en avait choisi les membres parmi le clergé, la noblesse et le tiers-état. Il en fit l'ouverture le 4 novembre 1596, dans la grande salle de l'abbaye de Saint-Ouen. Le Cérémonial françois en donne la description suivante : "Et estoit la salle disposée ainsi qu'il en suit. Vis-à-vis de la cheminée estoit le roy sous un dais, et en un théâtre de deux marches dans une chaire de drap d'or. A la main droite, à trois toises de la cheminée, estoit sur un escabeau couvert de veloux, Monsieur le connestable de Montmorency ; à la main gauche, Monsieur le chancelier de Chiverny, sur un semblable escabeau ; à la main droite, estoit assis au-dessus de Monsieur le connestable, monseigneur de Montpensier, prince du sang, sur un escabeau séparé : Et à costé de luy, Messieurs les ducs de Nemours, le maréchal de Raiz, d'Espernon et de Joyeuse, sur un banc prenant de travers depuis les fenestres jusques au lieu où estoit mondit seigneur de Montpensier, vis-à-vis de lui à main gauche. Sur un mesme banc du travers des fenestres jusques à Monsieur le chancelier, estoient Messieurs les cardinaux de Gondy et Givry, et les maréchaux de Matignon et de Laverdin. Ains y avoit trois rangs de bancs qui alloient, à sçavoir, du costé de main droite, depuis l'escabeau de monseigneur de Montpensier, jusques au milieu de la salle, au premier desquels estoient les archevesques et évesques, et au mesme banc les présidents des Comptes de Paris et de Rouen : Au second et troisième, qui estoient contre la paroy, estoient les trésoriers-généraux de France, de toutes les généralitez. Les autres trois bancs, à main gauche du roi, depuis celui desdits cardinaux jusque près la porte, au premier estoient les présidents et gens du roy des parlements de Paris, Toulouze, Bordeaux, Rouen et Bretagne ; au second, les officiers de la cour des aides ; troisième, contre la paroy, estoit le lieutenant civil de Paris et quelques maîtres des requestes qui estoient entrez pour ouyr les harangues, et ce sans ordre. Vis-à-vis du roy (y ayant un parquet entre deux), y avoit deux bancs, où estoient les prévots des marchands de Paris et eschevins de Rouen, et austres du tiers-état. Derrière le roy, y avoit des deux costés trois bancs : à celuy de main droite, au premier, estoient messieurs de Bellievre, de Sancy, de Rambouillet, de La Mothe-Fénélon, et de Pont-Carré : aux deux autres jusque contre la cheminée, estoient les chevaliers du Sainct-Esprit et autres députez pour la noblesse. Aux trois de main gauche, estoient les sieurs de Vic, de Calignon, de Vallegrand, et autres du conseil privé, avec quelques-uns des gentilshommes qui estoient députez." On connaît la harangue prononcée par Henri IV dans cette circonstance. Elle a toujours été citée comme un modèle de cette vive éloquence du coeur, si puissante sur les hommes assemblés. Nous n'en citerons que les dernières paroles : "Je ne vous ai point appelez, comme faisoient mes prédécesseurs, pour vous faire approuver mes volontez ; je vous ai assemblez pour recevoir vos conseils, pour les suivre ; bref, pour me mettre en tutelle entre vos mains, envie qui ne prend guère aux roys, aux barbes grises et aux victorieux. Mais la violente amour que je porte à mes sujets, et l'extrême envie que j'ai d'ajouter les deux titres de libérateur et de restaurateur de cet Estat, à celuy de roy, me font trouver tout aisé et honorable....." (Cérémonial françois, tom. II, p. 385)

(M. d. R.)

ministère de la Maison du roi, le

Exposant reprenant la graphie du livret

Alaux (Jean)

21, rue de la Tour-d'Auvergne

artiste

Alaux, Jean

Paris, Musée royal des arts [Musée du Louvre], 1841

1841

Paris

Musée royal des arts [Musée du Louvre]

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