Peinture
9
"A la mort de Charles IV, troisième fils de Philippe-le-Bel, la succession au trône demeurait incertaine. Si la veuve de ce prince, qui était grosse, mettait au monde un fils, la branche directe des rois capétiens devait se perpétuer en lui ; mais si elle accouchait d'une fille, une importante question se présentait, déjà décidée à l'avènement des deux rois précédents, mais qui demandait alors une solennelle et dernière solution. Philippe de Valois, neveu de Philippe-le-Bel, et le plus proche héritier mâle de la couronne, crut devoir, en cette circonstance, comme Philippe V l'avait fait en 1317, soumettre ses droits à l'arbitrage national. Ce ne furent pas toutefois des états-généraux, comme ceux de 1302, avec le vote séparé des trois ordres, qui furent convoqués par lui à Paris ; il y réunit tout le baronage avec les principaux prélats du royaume, en leur adjoignant des docteurs en droit civil et canonique, dont la science devait appuyer ses prétentions par l'autorité des textes. Philippe de Valois, déclaré régent par les suffrages de cette assemblée, se trouva roi le jour où Jeanne d'Evreux mit au monde une fille." (Galeries historiques du Palais de Versailles)
(M. d. R.)
ministère de la Maison du roi, le
Paris, Musée royal des arts [Musée du Louvre], 1841
1841
Paris
Musée royal des arts [Musée du Louvre]